Voilà bien trop longtemps que je n'avais pu partager un moment avec mon ami Mathieu qui pour une fois m'annonce que son boulot si prenant lui libère un peu de temps. RDV est prit pour une pêche de 24H, peu importe la météo, on fera avec. Nous optons pour Four de Louge, ce qui est pour nous deux une découverte en terme de pêche et pour moi l'occasion de tâter le terrain avant l'enduro. Nous n'y avions tous deux mis les pieds il y a3 ans en hiver que pour un barbecue, lançant quelques cannes manière de dire mais sans résultat. A notre arrivée le mercredi 27 mars 2013 le ciel est couvert par intermittence, pas de giboulées pour l'instant. Nous optons pour un des postes de l'enduro.
Après un sondage à la canne nous découvrons avec surprise le peu de fond (2M globalement partout) et nous attardons donc sur les différences de substrat notables. Six cannes rejoindrons les profondeurs du lac à la bille accompagnées d'un petit amorçage en conséquence et une canne sera placée en bordure sur un coup au pellet, ce qui ne manque pas d'attirer très rapidement les brèmes. Jusqu'au moment du dodo je les collectionne puis pour la nuit prendrai la sage décision de lâcher l'affaire pour envoyer cette ligne en single dans le noir sans rien voir, plouf c'est dans l'eau, c'est bon ça pêche !
20H45 premier run sur une de mes cannes, une petite commune de 8 kilos au tapis, nous commençons notre pêche plutôt confiants.
22H15 c'est encore un de mes détecteurs qui s'enflamme et cette fois c'est une miroir de 10 kilos qui prend la pose.
La soirée passe, les potes venus partager un bon moment se rentrent, nous profitons d'une nuit agréable pour trainer un peu, Mathieu impatiente de voir fumer un de ses moulins puis c'est l'heure du dodo. Je traine un peu de mon côté puis à 01H01 j'éteins la lumière, me cale dans le duvet, humm trop bon après cette longue journée et même pas 5 minutes après alors que je commence doucement à sombrer un de mes détecteurs hurle comme c'est pas permis, ce putain de duvet se bloque un peu, puis je loupe la chaussure, je peste puis arrive enfin à la canne qui continu de dérouler, contact, ça tire puis casse !! Dégouté. Je suis fou de rage, hors de moi, je m'en veux, à 5 minute près j'étais dehors, et j'avais pas assez resserré mon frein. Je perds une belle longueur de tresse. En tout cas les carpes on la gouache dans ce lac et nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Le temps de refaire toute ma ligne, relancer, etc, la pluie s'est invitée, je suis content plus de 30 minutes plus tard de regagner mon duvet.
05H00 un détecteur une nouvelle fois en mode furie me fait bondir, cette fois j'avais mieux serré les freins et suis dehors en peu de temps. C'est la canne placée à l'arrache en single, trop bien ! Je galère pour la gérer au bord, elle a la patate grave, Mat veut pas sortit son cul parce qu'il pleut, la berge glisse, je suis en crocs et ce qui devait arriver arriva, je glisse sans parvenir à ma retenir, plouf les deux pieds dans l'eau en caleçon polaire de dodo et chaussettes, fait chier ! Mais bon ainsi j'ai plus de facilité à gérer cette folasse qui finie dans mon triangle. Et une petite commune de 8 kilos en plus.
Le temps de peser, photographier, remettre à l'eau, relancer, réamorcer et aller à la tuture changer de chaussettes, il se passe bien une bonne heure, j'ai plus sommeil, me retouche quand même puis à 8H impossible, j'ai trop faim, je me lève. Le matin est beau, pas de vent, des sauts, je kiffe. Lorsque Mat émerge enfin il n'est pas content, blasé, rien ne bouge chez lui, la dur vie du pêcheur de carpe quoi. Du coup dans l'après-midi vexé de ne même pas avoir fait une brème il sort la canne feeder, puis enchaine les brèmes. Le vent a fini de sécher les abris, après avoir plier le mien il me laisse sa canne pour aller s'occuper du sien et là le drame, je sors un carrassin de compète, 3 kilos facile. Il devient fou. Mais par chance ils ont envahis le coup et à défaut d'autre chose ça bataille déjà plus qu'une brémasse. Tout est presque rangé, Mat commence à plier ses cannes, on papote et là départ de dingue sur la canne isolée, je bondi puis après avoir assurer le contact donne ma canne à Mat et là s'engage un combat, mais là j'ai vraiment plaisir à écrire le mot «combat» car il nous a fallu près de 15 minutes pour sortir une commune gonfler à bloc, qui nous aura baladé bien comme il faut, à devoir se passer la canne derrière les arbres pour la suivre, à chaque tentative de mise à l'épuisette elle reprenait du fil frein bien serré, que du bonheur de voir la canne pliée comme ça. Sur la balance la belle fait 11,5 kilos, on est fan ! Et des lèvres d'une épaisseur impressionnante, un futur bœuf ! Et on peut partir contents, enfin moi surtout mais Mathieu a kiffé depuis le temps qu'il n'avait pas tenu une carpe.
Les brèmes commençaient à frayer, certaines étaient déjà pleines de boutons.
Bilan assez positif pour une première pêche, vivement l'enduro qu'on voit un peu comment on s'en sort en Mai.